Médiatisation Méditation

Comment distinguer le vrai du faux ???

Pas évident oui... si vous lisez un peu la Presse, vous avez certainement dû vous poser la question de savoir si ce que vous lisiez était crédible ou pas... certaines nouvelles fortement délicates méritent parfois qu'on s'intéresse à leur relai dans les médias. On se rend compte que chaque titre de presse, chaque auteur relate une vérité différente sur les mêmes faits !

De là on en vient à déplorer la trop grande diversité qui fait que pour se démarquer et vendre plus, le ton peut varier et être plus ou moins démagogique... et là nous avons un problème, l'information n'est plus un instrument de la liberté, mais le vecteur d'un nouveau type de terrorisme, la mésinformation ! Qu'elle soit volontaire ou pas, une information erronée fera des dégâts, portera préjudice. C'est dans ce préjudice que se trouve la divergence et la rancœur qui insinuera la méfiance entre les individus. Chacun exprimant ses opinions, elles-mêmes nourries d'un vent de révolte pour une raison X ou Y... Chacun les défendant bec et ongles. Et derrière ces opinions, un auteur intéressé ou non a, par le ton de son information, insufflé une énergie délétère qui divise.

Bien sûr la liberté de la presse est essentielle, mais la force de la diversité repose sur les différents points de vue exposés, et non sur l'intensité de leur persuasion. Le but est de convaincre par l'argumentation, non de persuader en injectant une charge émotionnelle. La démagogie est facile, aussi habile soit-elle... la véritable réflexion doit naître en chaque lecteur sur le terreau de l'information objective rapportée. Bien sûr, il est difficile d'être totalement objectif. Mais la foule a ceci d'intéressant qu'elle est aisément manipulable pour servir une cause enrobée de belles images et d'émotions fortes, ceci à desseins de capital. L'appel à l'esprit est quant à lui, bien rare et dangereux car il suscite, lui, différents points de vue, et une diversité dangereuse pour les grossistes des médias.

J'en appelle à la décence des journalistes, qu'ils cherchent à montrer un regard neutre sur le monde et laissent à chacun d'entres nous l'exercice de l'interprétation et de la prise de position.

J'en appelle à l'intelligence en sommeil d'une foule perdue dans un amalgame de confusion et d'ignorance, qu'ils cherchent eux à s'informer sans a priori et fassent preuve d'esprit critique.

J'en appelle aux moutons de Panurge, qu'ils restent bien au chaud dans leurs habits de faux-semblants et se précipitent dans l'abyme de la factice facilité.

Quant à moi je décide que ce ne seront ni les syndicats, ni les partis politiques, ni les médias qui décideront pour moi. Je préfère me casser la tête et faire mes propres recherches en quête de ma propre vérité plutôt qu'une réponse prédigérée bonne à régurgiter...