De la démocratie...

Avant même de déclarer la démocratie comme le plus haut niveau de la gouvernance humaine, il est nécessaire de replacer au centre du débat une question essentielle : jusqu'où sommes-nous prêts à nous priver de certaines libertés pour l'intérêt commun ?

La démocratie, entendons-nous bien, est un havre égalitaire idéalement, les mêmes lois, les mêmes droits... ceci semblerait le meilleur des mondes possibles non ? Mais au fond de ce système se terre une évidence, une doctrine qui impose que les intérêts du plus grand nombre priment sur ceux d'une minorité qui s'en retrouvent par là même entachés dans leurs libertés. Car la liberté de diriger sa vie au sein d'une démocratie est pour le moins réduite, elle l'est bien sûr beaucoup moins que dans un régime totalitaire, mais elle est réduite.

Je vois ces restrictions dans nos libertés individuelles comme des marques infantiles que l'Homme provoque. De l'initiative du collectif se forgent un ensemble de règles plus ou moins rigides destinées à faire en sorte que les "minorités" qui ne respectent pas autrui soit ramenés dans le droit chemin alors même que ces mesures qui touchent toute la population sont, par le principe du droit égalitaire, tout autant touchés. Plus simplement pour quelques "cons" tout le monde raque ! Et bien oui, c'est cela la démocratie, augmenter la profondeur d'intervention de l'état pour faire en sorte de museler les mauvaises têtes avec des dégâts collatéraux.

Entendons-nous bien une fois pour toutes, je crois que la démocratie est une nécessité à l'heure actuelle. Elle est sans doute le meilleur compromis possible dans un monde où l'individu se dote d'œillères de sa propre initiative et n'agit que dans son intérêt personnel ! Mais je pense sincèrement que nous pouvons arriver à mieux.

Faire mieux ? Je vais être redondant mais je vais vous parler d'émancipation une fois encore ! Car ce n'est pas en faisant évoluer la gouvernance que nous prendrons le problème dans le bon sens ! Non, la première étape si l'on veut changer la société est de faire en sorte que son maillon originel soit solide et adapté à l'œuvre collective. Agir sur l'individu et le rendre responsable vis-à-vis de ses concitoyens me paraît la première chose à faire. La suite des évènements ne seront que conséquences de cette première étape réussie.

Alors bien sûr, il faut modifier les comportements, et pour modifier les comportements, il faut modifier les valeurs, et pour modifier les valeurs, il faut modifier les croyances... lesquelles croyances nécessitent d'être comprises par leurs détenteurs pour imaginer pouvoir les modifier par la suite... mais ceci est une autre histoire que je vous invite à suivre dans mon prochain texte ;) !